Par Jean-Marie ANDRE
» La peinture de Christine Bataille est à la fois figurative et abstraite. Figurative avec ses personnages assis, recroquevillés ou en marche, seuls ou à deux. Abstraite car sans perspective, sans hiérarchie des plans, où matière et dessin ne font plus qu’un. Abstraite en sollicitant notre attention à la matérialité la plus intime de la peinture. (…..) On imagine les deux protagonistes de La route, le roman prix Pulitzer 2007 de Cormack Mac Carthy, errant sur une route dans un monde dévasté couvert de cendres après l’apocalypse. Mais ils dépassent ce point (….) Ils se regardent et dans une abstraction totale se posent peut-être la question : mais comment saurons – nous que nous sommes les derniers hommes sur terre ? Peut-être être ont – ils franchi au terme de ce chemin difficile, ce point limite au-delà du désespoir ? Dans ce cas, peut-on aller jusqu’à parler de sérénité au-delà de cette frontière ? »
Côte d’Opale magazine – Août – Septembre 2009 N° 40
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